La Ferme des Baleines - Rivesaline : vers l'intégration multitrophique
Avec l’arrivée sur le site de La Ferme des Baleines de la société Rivesaline – nous développons aujourd’hui des pratiques d’Aquaculture Multitrophique Intégrée (AMTI).
A La Ferme des Baleines, nous développons une aquaculture innovante et bienveillante pour améliorer la productivité et la durabilité environnementale de nos pratiques aquacoles en marais : cette pratique a d’abord pris la forme de compagnonnage de culture puis – avec l’arrivée sur le site de la ferme aquacole de la société Rivesaline – nous développons aujourd’hui des pratiques d’Aquaculture Multitrophique Intégrée (AMIT).
En quoi consiste l’AMTI ?
L’AMTI s’inspire d’un fonctionnement de la nature voulant que dans la chaîne alimentaire, une espèce trouve toujours une source de nourriture dans les déchets d'une autre espèce.
L’Aquaculture Multitrophique Intégrée est une façon plus durable de cultiver des organismes aquatiques comme des poissons, des mollusques ainsi que des plantes halophytes ou marines. Chacune des espèces choisies entrainant au minimum un avantage pour une autre espèce, nous recréons ainsi, artificiellement, un système présent dans la nature : un réseau trophique.
Du compagnonnage de culture au développement d’un système d’aquaculture multitrophique intégrée
A La Ferme des Baleines nous travaillons depuis le début de l’exploitation sur des compagnonnages de cultures tels que :
L’association de daurades royales avec des huîtres et des palourdes : les daurades se nourrissent de petites crevettes de marais naturellement présentes dans le milieu et produisent des déchets organiques et inorganiques provenant de leurs fèces, mais également de restes alimentaires. Ces déchets remettent des nutriments dans l’eau favorisant le développement de phytoplancton qui est consommé, par filtration, par les huîtres et les palourdes.
L’association d’huîtres avec des crevettes impériales : les larves de crevettes sont introduites dans des claires d’affinage d’huîtres vers le mois de mai quand la température de l’eau le permet. Les crevettes impériales se nourrissent de petits vers en grattant le bri - le fond argileux des marais - et remettent ainsi des nutriments, des bactéries et du phytoplancton en suspension ce qui enrichit l’eau filtrée par les huîtres. Cela contribue à rendre les huîtres de La Ferme des Baleines plus charnues. En se déplaçant au fond de bassins, les crevettes rendent l’eau turbide (trouble) ce qui – tout en favorisant le développement des micro algues - empêche la formation des macro-algue nuisibles à la production d’huître et au bon maintien des claires.
Rivesaline, spécialiste de la Culture d’algues : le chainon manquant : L’arrivée de Rivesaline sur le site de La Ferme des Baleines nous permet de finaliser et parfaire notre modèle de notre pratique d’AMIT. Spécialiste de la culture d’algues, Rivesaline a apporté une nouvelle dimension à notre projet multitrophique intégré par l’introduction de la culture d’algues, chainon manquant à notre système de recyclage des nutriments. L’objectif ultime de la pratique d’AMIT est de faire en sorte que tous les déchets produits soient récupérés à un certain niveau dans le réseau. Les algues sont en fin de chaîne et utilisent les déchets inorganiques et assurent un rejet constant d’oxygène dans le milieu venant ainsi contrer l’effet d’anoxie (déficience en oxygène). Ainsi l’eau qui sort de la ferme est aussi propre que l’eau qui y est entrée, ce qui n’est pas le cas des élevages aquacoles intensifs classiques.
Une démarche « test and learn »
L’innovation et la recherche sont au cœur de notre démarche, ainsi plusieurs expérimentations sont en cours à La Ferme des Baleines. Nous avons notamment un projet aquaponie associant deux espèces, un poisson l’anguille et une plante halophyte la salicorne (article et photos à suivre prochainement !) .