Remise en état du site

Les travaux vont bon train à La Ferme des Baleines. Le fond d’une de nos lagune a été curé, cette matière organique et minérale a servi a créer des bosses...

Remise en état du site de la Ferme des Baleines

A la reprise en main de La Ferme des Baleines, le propriétaire, Jacques Lepage, a eu à cœur de dépolluer le site et lui redonner une certaine naturalité. Depuis Janvier 2017, 200 tonnes de ferrailles, plastiques et déchets divers ont été extraits de La Ferme Aquacole. Quelques marques de son passé industriel subsistent, et nous nous efforçons de les effacer progressivement.

En transformant ce site industriel de monoculture intensive en un site artisanal pratiquant la polyculture en claire, nous souhaitons rendre à La Ferme une dimension humaine, et faire résonnance avec son environnement exceptionnel et les activités traditionnelles des marais rétais.

Retour à une trame paysagère plus traditionnelle
Afin de pouvoir élever et affiner des huîtres, La Ferme des Baleines a entrepris des travaux dans sa première lagune. Il s’agit de curer la vase accumulée dans le bassin pour retrouver le fond – le « bri », cet argile bleu qui constitue la base des marais salants traditionnels - puis de remodeler la lagune pour former des claires qui serviront à l’élevage et l’affinage d’huîtres, de palourdes et la culture de crevettes impériales des marais.

Travaux dans la lagune N°1 – Nous avons fait appel à l’AEMA, l’Association des Etangs et Marais de l’Ile de Ré, pour la réalisation des travaux. Plusieurs étapes ont été nécessaires :

Etape 1 – La première étape était de vider la lagune pour laisser la vase sécher – le terme local est « grâler », connaître l’état des fonds et les rendre praticables pour les engins mécaniques.

Etape 2 – La réalisation de travaux d’une telle ampleur nécessite des autorisations administratives, au titre de Natura 2000, du site classé et de la loi sur l’Eau. Plusieurs mois de montage de dossiers et de concertations avec les services de l’Etat ont été nécessaires avant de pouvoir engager les travaux.

Etape 3 – Dès la fin de la période de nidification et l’envol des dernières couvées de petits gravelots, L’AEMA a pu curer la vase, les dépôts organiques, pour découvrir le « bri ». Cette argile d’origine marine se caractérise par une couleur légèrement bleutée, due à des sulfures et à la présence de nombreuses coquilles de coques et de scrobiculaires. Le bri constitue le fond et la base des claires et des marais salants.

Etape 4 – La vase et les dépôts organiques sont ensuite utilisés pour créer et mettre en forme des bosses de séparation entre les claires. Les claires mesurent entre 28 et 48 mètres de large, taille traditionnelle des marais rétais.

Etape 5 – L’AEMA a habilement lissé les flancs et aplanit les bosses à la pelleteuse. La végétalisation des bosses se fera sur plusieurs années et suivra le cortège des plantes pionnières : soude maritime, moutarde qui laisseront progressivement place à « l’herbu ».

Etape 6 – Une fois le linéaire de berges tracé et lissé, l’AEMA a procédé à la pose des tuyaux d’alimentation et de vidange.

Etape 7 – Près d’un an après les premiers croquis d’avant projet, la première tranche de travaux est terminée… Il est temps de procéder à la mise en eau des claires, dont la surface varie entre 1 100m² à 3 700m². Les prises d’eau installées permettent un remplissage ou une vidange en quelques heures.  A la mise en eau, les nutriments du bri vont se diffuser dans l’eau et apporter la base nécessaire à la production de phytoplancton puis de zooplancton. Comme une terre qui aurait été en jachère pendant un certain temps, nos nouvelles claires constitueront une source de nourriture exceptionnelle et abondante pour l’élevage de nos huîtres et de nos palourdes.

Mise à jour de l'article 29/01/2019

Phase 2 des travaux à La Ferme des Baleines

Nous avons démarré la deuxième phase des travaux au mois de janvier 2019. La lagune n°2 va être elle-aussi curée, la vase ainsi récupérée sera utilisée pour former des bosses et créer 7 nouvelles claires qui serviront à l'élevage et l'affinage d'huîtres et de crevettes impériales des marais de l'île de Ré. Les travaux, gérés par l'AEMA, vont durer environ 1 mois et demi.